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LE DRAME

LA MINE

 LES HOMMES

COUP DE GRISOU

POURQUOI ?

ET APRÈS ?

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Coup de grisou et coup de poussier


La catastrophe du Puits Simon a été provoquée par un coup de grisou suivi d’un coup de poussier (aussi appelé coup de poussière). Le phénomène est redouté par tous les mineurs car il a souvent été à l’origine de nombreuses pertes humaines.


Avant celle de Forbach, trois catastrophes dues à ce phénomène avaient marqué les esprits : à Courrières (62) le 10 mars 1906, grisou et poussier provoquent la mort de 1.099 mineurs de charbon exploitant la veine (= couche de charbon) Denise. Le 15 mars 1907, 83 mineurs meurent dans le puits Vuillemin de Petite-Rosselle (57), la pire catastrophe en Lorraine. A Liévin (62) le 27 décembre 1974, 42 mineurs perdent la vie dans l’exploitation de la veine Six Sillon.


Le grisou est un gaz plus léger que l’air, contenant 90% de méthane (inodore et invisible), enfermé dans les roches carbonifères (contenant du charbon). Plus la veine est située profondément sous terre, plus le grisou est concentré (sous pression) dans le charbon. Il se dégage pendant les travaux d'exploitation, migre vers le haut des galeries où il peut s’accumuler et devient explosible au contact de l'air.


Le poussier est un ensemble de particules de poussières de carbone hautement inflammables. Il est créé par l’exploitation du charbon (percement de la veine) et se trouve en permanence en suspension dans l’air des galeries. Il est à l’origine de la silicose, maladie pulmonaire du mineur. La moindre flamme peut provoquer l’inflammation du poussier sur d’importantes longueurs de galerie. Il est souvent précédé d’une puissante explosion provoquée par le grisou, concentré en un point et brutalement enflammé. Cette explosion du grisou soulève la poussière et l’enflamme.


Des dispositifs de sécurité existent pour lutter contre le grisou (système d’aérage, appareils de détection : grisoumètre) et le poussier (lampes sécurisées, projection de craie sur les parois, humidification des galeries, bacs d’eau ou de sable qui ont remplacé les planches de poussières de craie suspendues en hauteur dans les galeries).


La deuxième bataille du charbon

 

En 1985, lorsque survient la catastrophe du puits Simon, la France est engagée dans sa deuxième bataille du charbon. La première, après 1945, avait permis de relancer les machines et les chaudières, dans les entreprises comme dans les maisons, et de faire repartir l’économie de la France.

 

Mais La guerre du Kippour de 1973, puis la chute du Shah d’Iran en 1979  font craindre une pénurie de pétrole. Face à ces deux chocs pétroliers et pour éviter une dépendance énergétique très coûteuse, le gouvernement relance la production de charbon entre 1981 et 1983.

 

Comme celui du Nord, le bassin houiller Lorrain se retrouve en première ligne. Mais le coût de production est trop élevé et en cette même année 1985 est décidée la fermeture définitive programmée des mines de charbon (voir la page 8 de ce document). Toutefois, l’activité du puits Simon est encore très forte quand survient l’accident…

 

 la pression de la production


En février 1985, la priorité est au rendement dans un bassin houiller Lorrain qui doit supporter l’essentiel de la relance de l’activité charbonnière, le minerai étant plus facile à extraire que dans le Nord Pas-de-Calais déjà en phase progressive de cessation d’activité. La France a encore besoin de charbon. L’heure est à l’embauche massive de jeunes mineurs.


Ils sont plusieurs centaines appelés «NET» : «Nouveaux embauchés tardifs». Les syndicats pointent les risques liés à leur manque de formation. De fait, la plupart des 22 victimes de la catastrophe du puits Simon ont moins de 25 ans.


Les impératifs de production liés à la seconde bataille du charbon ont entraîné de nombreux contournements de la règlementation. Mais pourtant la catastrophe précédente dans le bassin, celle de 1976 à Merlebach qui avait fait 16 victime, était encore dans toutes les têtes (voir page 19 de ce lien).


30 ans après, la question se pose : les leçons d’avant 1985 avaient-elles vraiment été tirées ?..

 

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 Vers un procès indispensable mais pas souhaité


Passé le choc effroyable de la tragédie, les familles des 22 victimes veulent savoir pourquoi leur mari, père, fils ou frère a perdu la vie à moins 1.050 mètres.


Seul un procès, comme il s’en prépare alors un dans le Nord, leur permettrait de connaître la vérité et d’obtenir justice.


Pourtant cela ne va pas de soi. Car si elles veulent savoir, les familles gardent leur douleur pour elles. Et beaucoup de mineurs sont réticents. Tous craignent que la publicité de l’affaire n’entache la réputation de la corporation et n’entraîne une accélération de la fermeture des puits.


Et puis surtout la question des autopsies se posaient : était-il nécessaire de toucher aux corps ? La Justice le souhaitait afin d’établir précisément les faits. Et «pour la première fois en France, une recherche scientifique des causes de la mort dans une catastrophe minière était entreprise grâce à un juge d’instruction méthodique, bravant les réticences et les résistances sociales»  (Lire l'étude médico-légale).

Un procès, des responsabilités et des décisions

 

Le 30 mars 1992, sept ans après les faits, s’ouvre le procès de la catastrophe du puits Simon, la tragédie minière la plus grave en France après celle de Liévin (62) survenue en 1974.


Les deux mis en examen, Jacques Richard et Jacques Naquet respectivement chef et chef adjoint du siège du puits en 1985, comparaissent pour homicides et blessures involontaires. Ils sont accusés d'avoir, «par maladresse, imprudence, négligence ou inobservation des règlements, causé involontairement la mort de 22 personnes».


Les débats sont très techniques. C’est la bataille des experts. Les familles et les syndicats parties civiles vont se heurter au tout puissant Corps des mines…

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Gérard 

BUCHHEIT


50ans


François

GRANDER


53ans


Jean

MAIK

​23 ans


Marcel 

DEMMERLE


46 ans

Michel

GROSJEAN


23 ans


Charles

HAHL


24 ans


François

BREGANT


41 ans


Michel

KRAYANOFF


25 ans


Romain

ZAPP


20 ans


Denis

DELLMUTH


19 ans


Sébastien

CUSMANO


26 ans


François

WINTZERICH


19 ans


Gérard

ERBS


47 ans


Joseph

CUSMANO


23 ans


Armand

BIRKLE


49 ans


Dominique

KISLER


24 ans


Laurent

SPAETH


19 ans


Oulaïd

MOUFKI


33 ans


Pierre

ALBERT


47 ans


Alain

VARAGEIN


23 ans


Serge

PHILIPPI

 

38 ans

 

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Roland

WOLF


26 ans


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Crédits

Webdoc réalisé par @France 3 Lorraine

Délégué régional : Olivier Brumelot

Coordination éditoriale : Jean-Christophe Dupuis-Rémond

Mise en forme et réalisation : Sophie Gueffier / Guillaume Boulanger / Eric Molodtzoff / Sébastien Rock / Elisabeth Targe / Sarah Albini

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reportage 2

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